Gouvernement de la Roumanie



Mercredi, 09 Juin

Point de presse donné par le Premier ministre Florin Cîțu, la ministre du Travail Raluca Turcan, le ministre de l'Économie Claudiu Năsui et le secrétaire d'État au Ministère des Affaires Intérieures Raed Arafat à l'issue de la réunion du gouvernement du 9 juin


Déclarations du Premier ministre Florin Cîțu, à l'issue de la réunion du gouvernement

Florin Cîțu : Bonjour ! Lors de la réunion du gouvernement d'aujourd'hui, nous avons approuvé le projet de loi sur certaines mesures pour la continuation de l'activité par les personnes remplissant les conditions de départ à la retraite. Il s'agit d'un projet de loi qui est soumis au Parlement dans le cadre d'une procédure d'urgence et supprime le cumul de la pension avec le salaire de l'État et, en même temps, prévoit l'augmentation facultative de l'âge de la retraite à 70 ans. Les détails seront présentés par le ministre du Travail, après quoi je ferai une courte présentation. Un autre projet important à l'ordre du jour d`aujourd'hui, qui a été approuvé, c`est un projet d'Ordonnance d'urgence pour compléter la Loi no. 49/1991 sur l'octroi d'allocations et de primes aux invalides, anciens combattants et veuves de guerre. Il s`agit d`environ 2.521 personnes, dont 2. 374 ont plus de 95 ans. Il y a un mois, malheureusement, nous avions 2. 600 anciens combattants. Ces personnes ont besoin d'aide et les bénéfices n'iront qu'à ces personnes, pas à leurs descendants. Et, troisièmement, encore une fois, un projet très attendu, notamment par l'environnement des affaires, un projet d'Ordonnance d'Urgence modifiant l`Ordonnance d`urgence 130/2020 sur certaines mesures de soutien financier à partir de fonds extérieurs non remboursables liés au Programme Compétitivité Opérationnelle 2014-2020 , dans le contexte de la crise provoquée par le COVID-19, ainsi que d'autres mesures dans le domaine des fonds européens. De quoi s`agit-il?  Il s'agit du transfert des montants qui ont été alloués à la mesure 3, à la mesure 2, afin de poursuivre le paiement à la mesure 2 jusqu'à la clarification des problèmes que nous avons eus dans la mesure 3. Et, non pas en dernier lieu, nous l'avons ici sur Ministre Năsui qui entrera dans les détails et répondra à vos questions une fois que j'aurai terminé. Etnon pas en dernier lieu, le projet d`Arrêté sur la prolongation de l'état d'alerte de 30 jours supplémentaires en Roumanie, à compter du 12 juin 2021, ainsi que sur l'établissement des mesures à appliquer pendant cette période, pour prévenir et combattre les effets de la pandémie de COVID-19. M. Raed Arafat est ici pour les détails. Je vais vous donner quelques éléments importants : tout d'abord, le point de passage de la frontière roumaine avec la République de Moldavie à Rădăuți-Prut, département de Botoșani sera rouvert ; le 28 juin 2021, il est autorisé à participer à l'événement sportif organisé sur le territoire roumain dans le cadre des huitièmes de finale du Championnat d'Europe de football UEFA 2020, avec jusqu'à 50% de la capacité maximale des tribunes. La troisième chose importante: la permission de l'organisation et la conduite d'événements en plein air, de rassemblements dans la campagne électorale liée aux élections partielles du 27 juin 2021, avec la participation jusqu'à 1.000 personnes. Les conditions seront expliquées par M. Raed Arafat. Numéro quatre : aggrandir le nombre de personnes participant aux événements privés, mariages, baptêmes, au nombre de participants à un maximum de 200 personnes en intérieur et assurer une superficie de deux mètres carrés pour chaque personne. D'autres nouveautés ne sont pas apportées à ce projet, mais les détails seront présentés par le secrétaire d'Etat Raed Arafat. Tels sont les actes importants adoptés aujourd'hui lors de la réunion du gouvernement. Je suis à votre disposition pour quelques questions. Tenez compte que nous avons des collègues ici qui présenteront les détails.

Journaliste: Bonjour ! Le Conseil législatif a déclaré que ce projet de loi restreint le droit à la pension et touche également plusieurs principes de la Constitution.

Florin Cîțu : L'avis du Conseil législatif est un avis facultatif. Nous l`avons pris en compte. Nous pensons que ce n'est pas vrai, nous irons au Parlement roumain, qui est le forum législatif en Roumanie, et là je suis sûr que le projet de loi peut être amélioré, même si je pense que cette forme est la bonne pour la Roumanie pour le moment.

 Journaliste : Bonjour ! Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous interroger sur les indemnités. Il y a tout un débat dans l'espace public. Vous avez indiqué le 30 décembre 2020 que vous allez inscrire au budget de l'Etat l'augmentation des indemnités à partir du 1er juillet si le projet de loi adopté par le Sénat passe à la Chambre des députés. Le projet de loi n'a pas été adopté par la Chambre des députés, il est toujours en débat parlementaire. L'argent des allocations est-il inclus dans le budget de l'État concernant l'augmentation à partir du 1er juillet 2021 ?

Florin Cîţu : Donc, à l'époque, le budget était construit sur la législation en vigueur, mais en même temps je vous l'ai dit, nous avons aussi approuvé une stratégie fiscalo-budgétaire qui montre très clairement notre objectif de réduire le déficit budgétaire dans la prochaine période, d'ici 2024, inférieur à 3 % du PIB. Parallèlement, au Sénat, les amendements qui montrent un nouveau calendrier d'augmentation des indemnités, le prochain date étant le 1er janvier 2022, ont été votés par l'ensemble des membres de la Coalition. À la Chambre des députés, je ne sais pas pourquoi cela a été retardé, alors que nous avons tous le même objectif de prévisibilité, de transparence et de réduction du déficit budgétaire dans la prochaine période. Je vois que dans l'espace public il y a des informations que le projet de loi, bien qu'approuvé sous cette forme, - vous avez vu hier, lundi soir, la Coalition a décidé d'aller au Sénat, - nous recevons des signaux de l'opposition que ce projet de loi sera attaqué à la Cour constitutionnelle. Dans ces conditions, je me retrouve dans la situation d`approuver une ordonnance d'urgence lors de la réunion du gouvernement pour garantir que nous maintenions la stabilité financière de la Roumanie dans la prochaine période.

Journaliste : Monsieur le Premier ministre, qu'adviendra-t-il des tranches quatre et cinq, parce que dans le projet de loi sur l'augmentation des allocations, parce que dans le projet de loi adopté par le Sénat il est écrit très clairement, à commencer par les droits afférents à janvier 2022, le montant des allocations de l'État pour enfants sont indexées chaque année d'office dule taux  annuel moyen de d'inflation. Il ne dit rien sur les tranches quatre cinq de l'augmentation des allocations.

Florin Cîţu : Il n'y a pas de tranche quatre et cinq, donc il y a...

Journaliste : On parviendra à doubler les dotations assumées par le gouvernement Orban, dont vous faisiez partie en 2020.

 Florin Cîţu : Il ne s'agit pas de doubler, il s'agit d'augmenter de manière prévisible les allocations chaque année, pas seulement jusqu'à ce moment. Nous allons créer une formule transparente, à travers laquelle nous augmenterons les allocations chaque année, nous ferons de même avec les retraites, c'est ainsi que nous aurons une formule transparente pour le salaire minimum et cela signifie que nous utiliserons cette formule dans le futur. Ça ne veut pas dire qu'on s'arrête quand ça double ou triple, etc., donc les choses vont avancer. Merci. Deux questions à poser pour laisser les collègues. Merci beaucoup.

Journaliste : Bonjour ! Une précision, s'il vous plaît, aux questions que mon collègue a posées plus tôt, tient-on compte encore des promesses faites par le gouvernement libéral à ce moment, pour arriver, en effet, vous dites qu'il ne s'agit pas d'un doublement, pourtant, tant Ludovic Orban que les membres de la Coalition ont déclaré qu'elle atteindrait 300 lei d'ici la fin du calendrier proposé, c'est-à-dire 2022, est-ce encore possible ?

Florin Cîţu : Peut-être qu'il y en aura encore plus, voyons la formule que nous aurons à adopter dans la prochaine période et pourquoi s'arrêter à 300 lei ? On vous dit que les allocations vont augmenter chaque année dans la prochaine période, donc il n'y a pas de verdict, pourquoi s'arrêter seulement à doubler les allocations, alors qu'elles peuvent être triplées et ainsi de suite ? Si nous avons un plan clair, transparent et prévisible, nous pouvons augmenter les allocations chaque année. Si ce n'est pas le cas, et nous procédons à des augmentations ponctuelles, comme c'était le cas par le passé, ce que nous ne voulons pas, alors nous créons des problèmes de viabilité budgétaire et ils ne pourront être évités à l'avenir.

Journaliste : De plus, un sujet important discuté hier dans l'espace public est le rapport MCV.

Florin Cîţu : Oui.

Journaliste : Bien que vous ayez dit dans un message, que c'est un rapport qui montre de la positivité, une bonne croissance, ce rapport reste toujours et la Section spéciale la plus critiquée dans le rapport MCV ces derniers temps est toujours bloquée au Parlement, il n`y a pas de consensus au sein de la Coalition à laquelle vous appartenez.

Florin Cîţu : On ne peut pas nier ce qui est écrit dans le rapport. Ce gouvernement a fait des progrès significatifs dans l'élimination de toutes les modifications mauvaises  ou  eronnées dans le système judiciaire ces dernières années, nous faisons donc des progrès - personne ne peut le nier. Dans le même temps, encore une fois, personne ne peut nier ce que j'ai dit depuis le début, à savoir que ceux de la Commission européenne soutiennent l'élimination du MCV dès que possible pour la Roumanie. Quant au gouvernement, nous avons pris une décision très rapide au sein du gouvernement d'approuver un projet de loi qui abolit la Section spéciale. Il est allé au Parlement ; passé à la Chambre des députés J'ai toujours dit que l'option que nous avons approuvée au gouvernement est celle que je soutiens et que je pense être optimale. Dans la Coalition, bien sûr, il y a des débats, et on a vu que les choses avaient aussi été retardées. Je retournerai à la Coalition pour expliquer pourquoi ce rapport est important et que ce que nous avons approuvé au gouvernement est ce que nous appuyons. Je continuerai d'essayer de convaincre les chefs de coalition, les présidents des partis, que c'est l'option que nous suivons. Mais, je le répète, nous avons plus d'engagements ; l'un d'eux est d'approuver les lois de la justice et nous continuerons à faire approuver toutes les lois de la justice au Parlement de la Roumanie et je m'y impliquerai directement également.

Journaliste : La Section spéciale sera-t-elle dissoute d'ici la fin de l'année ?

Florin Cîţu : Deux questions, merci beaucoup.

Journaliste : Seulement cela  si c'est possible !

Florin Cîţu : Ça devrait l'être.

Journaliste : Bonjour ! Monsieur le Premier ministre, il y a une situation dans la Capitale en ce moment, dans le secteur 1, il semble y avoir une impasse. Sont intervenus tant le ministre de l'Environnement, qui a tenté de médier la situation, hier soir, que le préfet de la Capitale, qui a tenté de médier cette situation, mais il y a là un blocage. Le problème n'a pas été résolu même à ce moment, malgré les interventions du préfet de la Capitale. Je veux vous demander comment vous voyez la situation et si vous pensez intervenir de quelque façon que ce soit.

Florin Cîţu : Tout d'abord, je pense qu'il est important que tous ceux qui y ont signé des contrats doivent les respecter, d'une part et d'autre part. Ainsi, les contrats doivent être respectés, les citoyens de Bucarest ne doivent pas souffrir d'un litige devant les tribunaux. Jusqu'à une décision de justice, tant le prestataire que de la mairie, chacun doit respecter ses engagements. Et après cela, nous voyons les décisions du tribunal. Bien sûr, ce que nous voyons n'est pas ok. J'espère que la Garde de l`environnement fera son devoir et, si elle trouve des coupables et où elle les trouve, elle doit y aller par la force et infliger l`amende. Mais en ce moment - j'ai eu une discussion avec le préfet aujourd'hui - les choses sont un peu compliquées. Je ne sais pas si mon intervention en ce moment est la bienvenue, mais il est important que les contrats soient respectés, tant par le prestataire, que par la mairie. Il y a des contrats signés, il y a des contrats en vigueur et jusqu'à la décision du tribunal, tant d`une part que de l'autre, les contrats doivent être respectés.

Journaliste: Bonjour ! Je reviendrai, avec votre permission, Monsieur le Premier ministre, sur le rapport MCV d'hier, dans lequel la Commission européenne constate effectivement la volonté politique d`annuler les amendements de justice opérés par les gouvernements PSD, mais montre en même temps qu'il y a de sérieux retards et préoccupations liés à la suppression du SIIJ, à la modification du Code pénal, du Code de procédure pénale, à la modification des trois lois de la justice, à l'Inspection judiciaire. Il y a beaucoup de repères que la Roumanie remplit pas. Dans ces conditions, maintenez-vous l'objectif affiché en mars, afin que d'ici la fin de l'année le MVC pour la Roumanie soit relevé ?

Florin Cîțu : Moi et la Commission européenne maintenons cet objectif de vouloir éliminer le MCV. Bien sûr, ici cela dépend aussi de la Roumanie, qui a progressé dans cette première partie. J'attends les solutions à venir /.../, car le gouvernement a fait le premier pas et a proposé un projet...

Journaliste : Je veux dire, c'est un problème au Parlement, plus précisément vous en avez parlé tout à l'heure...

Florin Cîțu : J'attends avec les députés de la Coalition que le Ministère de la Justice, propose les meilleures solutions, pour que nous puissions surmonter ce moment. Ensuite, c'est de là que doivent venir les solutions. Le gouvernement va proposer un projet de loi qui, de mon point de vue, est le meilleur, et je le soutiens, je l'ai approuvé tout de suite, je l'ai envoyé au Parlement en procédure d'urgence. J'attends des députés de la Coalition, mais aussi du ministère de la Justice, qu'ils proposent les meilleures solutions.

Journaliste : Voyez-vous un problème de leadership dans les deux Chambres du Parlement, lié au rythme très lent de la réforme judiciaire ?

Florin Cîțu : Non, je pense que...

Journaliste : Je veux dire, mettons les responsabilités : à qui sont les responsabilités ? Ok, les projets de loi sont partis du gouvernement ; qui les maintient coincés ? C'est ce que nous essayons de comprendre.

Florin Cîțu : Pour le moment, nous cherchons les meilleures solutions et il y a ce groupe de travail dans lequel il y a des parlementaires de tous les partis de la Coalition, y compris du Ministère de la Justice, il y a des représentants là-bas, le ministre de la Justice est dans ce groupe de travail, c`est de là que la solution doit venir, de là on attend au plus vite la solution pour pouvoir passer à autre chose. Il y a donc, si vous voulez, la responsabilité d'une bonne solution pour l'ensemble de la Coalition. La coalition acceptera la solution des spécialistes. Il y a les spécialistes dans ce groupe de travail.

Journaliste : Et en ce qui concerne les responsabilités, je m'excuse, également liées au MCV, le rapport d'hier montre très clairement qu'un problème est avec la DNA, qui n'a pas reçu, et c'est la responsabilité du gouvernement, n'a pas reçu les policiers judiciaires requis et cela est inclus dans le programme de gouvernance, n'a pas reçu de financement pour l'embauche de nouveaux procureurs et n'a pas reçu de financement pour la partie technique. Ils n'ont actuellement que huit personnes pour les interceptions, car ils ne peuvent plus utiliser les interceptions des services. Tout cela incombe au  gouvernement. Quand le gouvernement les donne-t-il... quand les donnez-vous, quand prenez-vous la décision de leur donner ce qu'ils demandent et ce qui est spécifié dans le rapport MCV ?

Florin Cîțu : Le budget a été construit à partir des principaux ordonnateurs. En fin de compte, la hiérarchisation des budgets dépend également de l'ordonnateur principal, compte tenu des contraintes que la Roumanie a d'un point de vue budgétaire. Nous allons essayer de réduire le déficit budgétaire. Le fait que nous ayons un déficit budgétaire estimé cette année à 7,2 %, environ 7,16 %, montre clairement que nous avons alloué des ressources dans tous les secteurs de l'économie. Si nécessaire, une correction budgétaire suit et nous verrons si nous devons allouer plus de ressources à ce secteur spécifique. Mais la demande doit venir de leur part, et pas maintenant, elle doit venir quand le budget est fait, pas en cours d'année.

Journaliste : Eh bien, les demandes ont été faites, d'après les annonces publiques du chef de la DNA, nous n'avons pas de point d'interrogation ici.

Florin Cîțu : Nous allouerons les ressources nécessaires, si des ressources sont nécessaires, comme nous l'avons fait à chaque fois. Merci!

Journaliste : Merci !

Journaliste : Vous avez dit que vous étiez indigné par la lenteur de la réforme des entreprises publiques et, surtout, par le fait que les dirigeants ont des salaires et des primes qu'ils allouent à eux-mêmes assez élevés, au détriment de la réforme dans l'entreprise. Cependant, nous comprenons que sous votre mandat, par l'intermédiaire du Ministère de l'Énergie, du Ministère de l'Économie ou du Secrétariat Général du Gouvernement, les salaires et primes des directeurs ont été rtendus sécréts. Si vous pouvez expliquer.

Florin Cîțu : Que voulez-vous dire ?

Reporter : Le fait que les dirigeants des entreprises publiques ne doivent plus exposer publiquement les bénéfices qu'ils réalisent.

Florin Cîțu : Tous les directeurs doivent exposer, par le biais de la Loi de la Transparence, ils doivent mettre leurs revenus et salaires sur le site. J'ai vérifié, j'ai regardé à quelqu'un il y a quelque temps, dans une entreprise publique, et ils étaient sur le site. S'ils ne sont pas sur le site, il leur appartient de mettre leurs revenus sur le site. Il n'y a donc rien de tel.

Journaliste : Et une deuxième question concernant l'exception dans la loi sur les retraites, concerne le droit d'auteur. Lorsque dans le secteur culturel artistique les embauches  ont été bloquées, en particulier dans les institutions de spectacle, presque tous contrats ont été conclus sur droit d'auteur, atteignant des montants de 10 à 15 000 euros pour un projet. Si vous pouvez dire s'il y aura un mécanisme de contrôle afin que d'autres institutions étatiques ne recourent pas à ce mécanisme, quand elles verront que la pension n'est pas cumulable avec le salaire, mais qu`avec les droits d'auteur elle peut être cumulée.

Florin Cîţu : Bonne idée ! Nous proposerons un mécanisme de contrôle pour nous assurer qu`on n`abuser pas de cette exception au cours de la prochaine période.

Journaliste Bonjour ! Monsieur le Premier ministre, récemment, la Cour d'appel de Cluj a partiellement annulé l`arrêté du gouvernement visant à conditionner la participation à des événements à une preuve de vaccination. La décision est la première instance. Je voudrais vous demander dans quelle mesure cette décision changera ou influencera la politique des mesures d'assouplissement.

Florin Cîţu : Ça ne changera pas, ça n'influencera pas. Nous allons contester cette décision et nous pensons que nous allons gagner.

Journaliste : Et la deuxième question : il y a environ trois semaines, on vous a interrogé sur cette loi qui libère de prison les fraudeurs fiscaux, s'ils paient les dommages. Vous avez dit, à ce moment-là, qu'une évaluation est en cours et que les parlementaires du PNL travaillent sur une telle approche, sur une initiative législative. Je voudrais vous demander si l'évaluation a été faite, quelles en sont les conclusions, quelle est l'étape de la démarche...

Florin Cîţu : Je n'ai toujours pas les conclusions. J'ai eu ces quelques projets durant cette période. Au fur et à mesure des conclusions, nous les présenterons.

 Journaliste : Et un complément à cette question : un parlementaire USR-PLUS a déposé - aujourd'hui, si je ne me trompe - un projet de loi abordant efficacement cette question, à savoir la suppression de la possibilité pour les fraudeurs fiscaux d`échapper à la prison. Je voudrais vous demander si votre...

Florin Cîţu : Je ne l'ai pas vu. Faites-moi voir le projet et ensuite je pourrai vous dire si nous le soutenons ou non. Oui?

Journaliste : Merci !

Florin Cîţu : Merci moi aussi !

Journaliste : Bonjour ! Je reviendrais au sujet de la loi qui interdit le cumul de la pension avec le salaire. Il existe de nombreuses catégories de personnes, des fonctionnaires qui échappent aux dispositions de cette loi. L'article 6 précise qu'il ne s'applique pas aux personnes élues à des postes de l'autorité publique ou de dignité ni à celles dont la durée du mandat est prévue par la Constitution. On parle ici de sénateurs, de députés, de maires, mais pas seulement ; car ceux de la CCR, du SCM, de la Cour des comptes ont aussi un mandat... Après tout, où est la réforme annoncée ?

Florin Cîţu : La réforme existe. Ici, vous avez facilement omis un mot très important : la durée du mandat définie par la Constitution. Il s'agit donc de ces mandats, juste de ces mandats. Le ministre expliquera en détail, mais il y a eu une discussion. Nous ne pouvons intervenir au-delà des mandats définis par la Constitution. C'est un problème que nous avons et sont exemptés uniquement les mandats définis par la Constitution. C'est une première étape. Si on change...

journaliste : Eh bien, ils sont tous définis dans la Constitution ! Nous avons un mandat partout : au CSM, et à la CCR, et à... Même le Gouvernement y a un mandat déterminé, dans la Constitution.

 Florin Cîţu : Non. Tous ne sont pas définis par la Constitution. Il y a les fonctions élues et celles que l'on retrouve dans la Constitution. Je pense que Mme la ministre a exactement la liste de ces fonctions, elle vous répondra immédiatement. Mais pas toutes les fonctions et pas tous les budgétaires ; il s'agit de ceux qui sont élus et qui ont le mandat défini par la Constitution. Ceux-ci sont exonérés, les deux. Il ne s'agit que de la Constitution, que l'on retrouve dans la Constitution.

Journaliste : Mais pourquoi sont-ils exemptés ? Je comprends qu'ils ont un mandat en vertu de la Constitution, mais où dit-on dans la Constitution qu'ils doivent avoir à la fois une pension et un salaire?

Florin Cîţu : Parce qu'on ne peut pas intervenir sur un mandat, sur un mandat en cours. C'est ce que nous disent les avocats, ce n'est pas possible.

Journaliste : Eh bien, ils ont un mandat, mais pourquoi devraient-ils aussi avoir une pension ?

Florin Cîţu : C'est la décision des juristes. Si le Parlement roumain peut passer outre cette disposition de la Constitution, par un amendement, nous le verrons. La variante que nous avons acceptée au gouvernement est celle qui est venue avec l'approbation du Ministère de la Justice, elle  a eu tous les avis et tous s'accordaient pour dire que c'est la forme légale et constitutionnelle. S'il existe une autre forme au Parlement roumain qui n'exempte pas les personnes qui sont dites ou les activités qui sont mentionnées dans la Constitution, bien sûr, je serai d'accord. Mais, pour le moment, c'est la version que nous avons et qui est entérinée par le Ministère de la Justice.

Journaliste :  Mes collègues ont mentionné une autre exception - celle liée au droit d'auteur. Qu'est-ce qui empêche un secrétaire d'État, par exemple, à la retraite, d'être embauché sur droit d'auteur et d'avoir une pension et un salaire ? Une exception...

Florin Cîţu : J'ai dit que nous ferons en sorte qu`on n`abuse pasde cette formule  à l'avenir, donc qu`on n`abuse pas de cette lacune dans la prochaine période.

Journaliste : Et la dernière question, relative à l'âge maximum de 70 ans jusqu'à ce qu`on a le droit de… on n`a pas le droit, on a l'obligation de choisir, pratiquement, en droit, entre pension et salaire.

Florin Cîţu : on n`a pas l`obligation, on a le droit; c`est facultatif - « relèvement facultatif de l'âge de la retraite ». Ce n'est donc pas une obligation, personne ne vous oblige ; si l`on veut!

Journaliste : C'est comme ça qu`il est écrit, qu`on est obligé... - à l'article 3, si je ne me trompe pas. D'accord, la question serait... J'ai regardé la note de justification. C'est une estimation - plus de 20.000 retraités qui ont aussi un salaire, qui ont 70 ans ou moins. En gros, ils peuvent...

Florin Cîţu : Au choix ; s'ils veulent prendre leur retraite...

Journaliste : Oui, plus de 70 ans. Ils peuvent aussi toucher une pension et un salaire. C'est correct?

Florin Cîţu : Non !

Journaliste : Pourquoi ?

 Florin Cîţu : Non, car il s'agit du cumul retraite et salaire. Voici deux choses totalement différentes : l'une est "le cumul pension-salaire est aboli", l'autre est que vous pouvez choisir si vous voulez rester et travailler avec un salaire jusqu'à 70 ans et que vous ne prenez pas votre retraite.

Journaliste : Je parle des retraités. Les retraités de plus de 70 ans y sont mentionnés...

Florin Cîţu : La Ministre fait signe qu'elle vous expliquera en détail, elle vous répondra en détail.

Journaliste : Merci !

Journaliste : M. le Premier ministre, vous avez dit qu'il ne fallait plus parler des mesures pour augmenter les allocations et qu'il y aurait une formule.

 Florin Cîțu : Oui.

Journaliste : Qu'est-ce que cela signifie ? A partir de l'année prochaine, à partir de janvier, attendons-nous une augmentation de 20 % ou l'oublions-nous ?

Florin Cîțu : Il y aura une augmentation et l'année prochaine ce sera 20 %. Mais en même temps, nous devons nous tourner non seulement vers l'année prochaine, mais aussi vers l'avenir. Et tout doit être transparent. On ne peut pas juste parler de... qu'est-ce qu'on fait, parler de ce doublement des allocations et puis qu'est-ce qu'on fait ? Partons-nous de zéro ? Non. Nous devons avoir une formule transparente pour que, chaque année, les gens sachent de combien les allocations augmentent.

Journaliste : Donc en janvier, ils augmentent de 20 %. Que se passe-t-il en juillet de l'année prochaine ?

Florin Cîțu : Alors, vous verrez l'amendement que nous allons proposer, l'ordonnance d'urgence par laquelle nous devrons corriger maintenant ce qui n'a pas été corrigé au Parlement de la Roumanie, et là, ce sera clair. Pour le moment, nous ne corrigerons que pour l'année prochaine. Nous proposerons également une formule d'allocations au cours de la prochaine période, qui sera transparente.

Journaliste : Pourquoi n'avez-vous pas gardé ces échelons de 20% ? Car c`est vous qui les avez proposées et discutées /.../

Florin Cîțu : Ils ont été proposés dans le cadre de l'épidémie de l'an dernier. Cette année, le contexte dans lequel nous parlons est différent, nous parlons d'une réduction du déficit budgétaire, d'un effort budgétaire auquel nous devons tous participer. Il y a eu une augmentation cette année, il y a eu aussi une augmentation des allocations l'année dernière, alors que, dans de nombreux pays de l'Union européenne, ces augmentations n'ont pas eu lieu. Merci!

Journaliste : Bonjour ! Est-il possible que nous ayons catégoriquement cette augmentation dès le début de l'année ? Et je vous demande de considérer la situation cette année, quand ils étaient...

Florin Cîțu : Oui, nous aurons cette augmentation dès le début de l'année.

Journaliste : Soutenez-vous toutefois l'option si la situation économique nous permet d'augmenter progressivement les allocations l'année prochaine ?

Florin Cîțu : Si la situation économique nous le permet, naturellement, grâce à cette formule, les allocations augmenteront plus vite. Parce que lorsque l`on associe une formule à une meilleure performance économique, bien sûr, les allocations augmenteront également davantage. C'est notre objectif : lier l'augmentation des quotas à la performance économique, et non à la volonté politique, comme cela a été le cas jusqu'à présent. Nous n'avons plus à utiliser la prise de décision politique pour prendre ces décisions.

Journaliste : Et encore une précision, si vous me le permettez : pourquoi les médecins n'ont-ils pas été inclus dans le chapitre sur les exceptions de ce projet concernant le cumul de la pension avec le salaire ?

Florin Cîțu : Mme la ministre vous a expliqué pourquoi les médecins n'étaient pas inclus.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Bonjour ! Une précision s'il vous plaît : donc, cette année, à partir du 1er juillet, pas d'augmentation pour les indemnités. Vous adopterez une ordonnance d'urgence...

Florin Cîțu : Mais c'était très clair à partir du moment où l'amendement est passé au Sénat, qu'il n'y aura pas d'augmentation. Quand j'ai dit que cette année il n'y aurait qu'une augmentation, au budget, j'ai parlé de la stratégie fiscale-budgétaire, chaque fois j'ai dit qu'il n'y aurait qu'une augmentation. Nous parlons maintenant parce que la loi a été retardée à la Chambre des députés, sinon personne n'en discuterait maintenant.

Journaliste : Et l'ordonnance d'urgence que vous allez donner s'accompagne également de cette augmentation prévisible, formule de croissance...

Florin Cîțu : Non, l'ordonnance sera maintenant, rapidement, pour faire en sorte que nous n'ayons aucun problème avec le budget et qu'il affichera une augmentation, dès l'année prochaine, à partir du 1er janvier, de 20 %. Mais après, je veux proposer une formule pour qu'à partir de 2023, les choses soient prévisibles.

Journaliste : Et, si vous me le permettez, dites-nous si vous avez une solution concernant la situation du terrain à Romexpo, il y a 46 hectares, et là la situation serait la suivante : ce terrain serait donné en libre usage à des entreprises privées et il semble que l'USR et l'UDMR s'opposent à cette initiative. Je sais qu`il y avait un sujet de discussion lors de la réunion de la coalition. Quelle est votre position?

Florin Cîțu : Aucun consensus n'a encore été atteint lors de la réunion de la Coalition, je sais qu'il y a eu des amendements au Sénat, qui sont en cours de discussion. Ce sera à nouveau sur la table de la coalition. Merci.

Journaliste : Bonjour ! Il y a deux milliards de lei d'argent qui aurait dû être utilisé, en principe, pour augmenter les allocations, mais qui sera redirigé, on le comprend. Où donc, avez-vous pensé exactement? Où cet argent serait-il le plus nécessaire ?

Florin Cîțu : Il faut savoir qu'entre temps, pendant cette période, des dépenses exceptionnelles sont apparues au Ministère du Travail, au Ministère de la Santé : vaccin, Remdesivir, etc. Je ne sais pas si le montant est toujours là. Nous verrons quel est exactement ce montant, lorsque nous passerons à la rectification et verrons l'exécution du budget. Des dépenses exceptionnelles ont surgi en cours de route.

Journaliste : Merci.

Florin Cîțu : Merci. Vous aviez deux questions.

Journaliste : Monsieur le Premier ministre, il n'y a qu'une seule question , si possible, qui reste en suspens : il y a trois semaines, vous avez dit que vous ne commentez pas la politique du personnel de la BNR, lorsqu'il s'agissait d'embaucher Mme Viorica Dăncilă. Je voulais vous demander si vous pouviez commenter la politique du personnel de Transgaz, une entreprise subordonnée au gouvernement, concernant l`embauche du mari de Mme Dăncilă.

Florin Cîțu : J'ai demandé des informations ; il ya eu un concours que le monsieur, je comprends a gagné. J'ai demandé des informations pour voir s'il y avait un élément suspect dans ce concours. Mais c'est un concours, qui a été organisé et, vous le savez très bien...

Journaliste : C'était pareil à la  BNR, un autre concours...

Florin Cîțu : Oui...

Journaliste : Alors vous avez demandé au Corps de Contrôle ou à qui ?

Florin Cîţu : J'ai demandé des informations au Secrétariat Général du Gouvernement, pour savoir exactement quelles sont les conditions dans lesquelles ce concours s'est déroulé. Vous savez très bien qu'au Ministère des Finances il y a eu un concours qui a été vicié et toute la documentation a été envoyée à la DNA, je regarde ici aussi.

Journaliste : Merci.

Florin Cîţu : Merci beaucoup.